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Les affections psychiques de plus en plus reconnues au titre de risques professionnels

En 2016, plus de 10000 affections psychiques ont été reconnues au titre des accidents du travail et près de 600 au titre des maladies professionnelles. Pour ces dernières, c’est sept fois plus qu’il y a cinq ans.

L’Assurance Maladie - Risques professionnels vient de révéler les résultats d’une étude inédite sur les affections psychiques liées au travail. Les affections psychiques ont représenté en 2016 environ 1,6% des accidents du travail avec arrêt. Alors que le nombre d’accidents du travail est globalement à la baisse, la part des affections psychiques ne cesse de progresser. De la même façon, le nombre de demandes de reconnaissances de maladies psychiques en maladies professionnelles a été multiplié par 5 en 5 ans, passant d’environ 200 demandes en 2012 à plus de 1 100 en 2016. Le nombre de demandes devrait s’établir à environ 1500 en 2017.

Les victimes de ces affections psychiques sont majoritairement des femmes, employées, ayant en moyenne 40 ans. Une donnée qui est cohérente avec la plus forte exposition des femmes aux risques psychosociaux.

Le secteur médico-social est fortement touché puisqu’il concentre, à lui seul, 20% des accidents psychiques, alors qu’il n’emploie que 10% des salariés. Le secteur du commerce de détail et celui des transports (notamment avec voyageurs) sont particulièrement concernés également (13 et 15%). Les salariés en lien avec le public sont les plus fragilisés. Les affections psychiques sont déclenchées soit par un événement extérieur (agression, menaces, braquages), soit par des conditions de travail difficiles entraînant dépression et anxiété.

Les affections psychiques ont un impact important et durable sur la santé. Les durées moyennes d’arrêt de travail sont de 112 jours pour les affections psychiques reconnues en accident du travail, contre 65 jours en moyenne pour tous les accidents du travail confondus. Les affections psychiques reconnues en maladie professionnelle ont des répercussions encore plus graves : les durées moyennes d’arrêt sont de 400 jours !

Source : site Preventica.com — AFP