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Le nombre de jours d’absence moyen d’un salarié par an est passé de 16,8 en 2016 à 17,2 en 2017

Arrêts maladies, absences pour maladies professionnelles ou injustifiées, accidents du travail... Le taux d’absentéisme des salariés français augmente. Selon, le baromètre Ayming, paru ce 5 septembre, un salarié du privé a été absent en moyenne 17,2 jours par an en 2017, alors que pour le baromètre 2016, le chiffre était de 16,8 jours. 

Un phénomène qui préoccupe les entreprises, mais aussi le gouvernement. "En trois ans, le nombre de journées indemnisées est passé de 11 à 12 par an et par salarié du privé. C’est comme si notre pays avait instauré un jour de congé supplémentaire !", s’est alarmé le premier ministre dans les colonnes du JDD. La question sera d’ailleurs abordée dans la négociation sur la santé au travail que doivent prochainement entamer les partenaires sociaux. Matignon a annoncé hier avoir missionné Jean-Luc Bérard, DRH du groupe industriel Safran, et Stéphane Seiller, magistrat à la Cour des comptes, pour faire "un diagnostic" sur l’augmentation des arrêts maladie et proposer des pistes "d’évolutions". 

Des déséquilibres entre les âges et les sexes

Selon les chiffres plus globaux d’Ayming - outre les arrêts maladies, l’étude prend en compte les absences injustifiées ou pour maladies professionnelles, les accidents du travail...* -, sur 100 jours travaillés, les salariés français ont été absents 4,72 jours en 2017, contre 4,59 en 2016. 

Réalisée sur 1,8 million de salariés du privé, elle souligne certaines disparités selon les âges et les sexes. Les femmes sont par exemple plus souvent absentes que leurs congénères masculins. 

Le taux d’absentéisme le plus bas concerne les moins de 25 ans. Les plus jeunes sont absents plus fréquemment, mais pour de courtes durées. L’absentéisme de longue durée (plus d’un mois d’arrêt consécutif) s’élève tout de même à 7% du total de leurs absences. Elles sont plus liées à un désengagement au poste qu’à des maladies graves. 

Les plus de 55 ans ont le taux d’absentéisme le plus fort, en raison de la longueur de leurs arrêts de travail. En juin, les chiffres de l’Assurance Maladie montraient l’augmentation des arrêts maladies de longue durée, c’est-à-dire supérieurs à trois mois, une hausse attribuée au recul de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. 

Sont exclus les congés maternité et paternité.

Source : lentreprise.lexpress.fr