Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et le projet de loi de finances (PLF) pour 2025 ont été présentés le 10 octobre 2024. Si ceux-ci devaient être adoptés, voici les principales évolutions qui pourraient être mises en place :
➡ Pour les primes versées à compter du 10 octobre 2024, elles devraient être prises en compte dans le calcul des allégements généraux de cotisations et contributions sociales pour l’année 2024.$
➡ Actuellement, le gain issu de la cession de titres acquis via des BSPCE (Bons de souscription de parts de créateur d’entreprise) est soumis au régime des plus-values mobilières, sauf si le contribuable travaille pour la société émettrice ou ses filiales depuis moins de trois ans, auquel cas le gain est imposé à 30 %. Le Conseil d’État a récemment infirmé la position de l’administration fiscale, qui considérait ce gain comme de nature salariale, empêchant ainsi de bénéficier du sursis d’imposition en cas d’apport de titres à une société. Désormais, ce mécanisme est accessible aux détenteurs de BSPCE.
➡ Le projet de loi propose de distinguer entre deux types de gains :
➡ Les exonérations de cotisations patronales seraient réduites au niveau du SMIC :
➡ Avant la fusion des trois dispositifs d’allègements de cotisations, plusieurs ajustements seraient introduits à partir de 2025 :
➡ Le montant du plafond pour le calcul des indemnités journalières est actuellement de 1,8 Smic. Il serait abaissé à 1,4 Smic, par voie réglementaire.
➡ A compter du 1er janvier 2025, le seuil d’exonération de cotisations sociales des apprentis passerait de 79 % à 50 % du Smic et ces derniers seraient assujettis à la CSG et à la CRDS dès lors que leur rémunération se situerait au-delà de 50 % du Smic (soit à ce jour 883,46 euros).
➡ la prime versée à l’entreprise pourrait passer de 6 000 à 4 500 euros.
Le PLF instaure en 2025 une contribution exceptionnelle et temporaire pour les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse 1 milliard d’euros. Deux taux d’imposition sont prévus :
➡ Suppression de l’exonération de charges sociales patronales pour les Jeunes Entreprises Innovantes et Jeunes Entreprises de Croissances – Son bénéfice serait désormais exclusivement réservé aux jeunes entreprises universitaires.
➡ Cette suppression serait applicable aux cotisations et contributions dues au titre des périodes d’activité courant à compter du 1er janvier 2025.