Dans une délibération en date du 3 août 2022 [1], la CNIL a prononcé une sanction d’un montant de 600 000 euros à l’encontre de la société ACCOR, notamment pour avoir procédé à de la prospection commerciale sans le consentement des personnes concernées et pour ne pas avoir respecté les droits des clients et des prospects.
Entre décembre 2018 et septembre 2019, la CNIL a été saisie de plaintes relatives aux difficultés rencontrées par des personnes pour exercer leurs droits auprès de la société ACCOR, qui est une société française spécialisée dans le secteur de l’hôtellerie.
Il ressort des contrôles effectués par la CNIL qu’en effet, lorsqu’une personne procédait à une réservation directement auprès du personnel d’un hôtel ou sur le site d’une des marques hôtelières du groupe ACCOR, elle était automatiquement rendue destinataire d’une newsletter comportant des offres commerciales, la case relative au consentement à recevoir cette newsletter étant précochée par défaut.
Des anomalies techniques ont également empêché certaines personnes de s’opposer efficacement à la réception desdits messages de prospection.
Par conséquent, la formation restreinte de la CNIL a prononcé une amende de 600 000 euros à l’encontre de la société ACCOR.
La formation restreinte de la CNIL a retenu plusieurs manquements à l’encontre de la société ACCOR : un (1) manquement à la législation française et quatre (4) manquements au RGPD.
Il est à noter que lors de la procédure, la société ACCOR s’est mise en conformité afin de remédier à l’ensemble des manquements relevés lors du contrôle de la CNIL.
[1] Délibération de la formation restreinte no SAN-2022-017 du 3 août 2022 concernant la société ACCOR SA
[2] Délibération n° 2017-012 du 19 janvier 2017